ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
 

-ABBAYE
-LE - BEATUS -DE -LIEBANA
-----------

L'ART DES BEATUS
--

---PREAMBULES et EXERGUES--

Maiestas Domini



Ornant souvent les tout premiers folios des manuscrits du Beatus, la Maiestas Domini de l'iconographie chrétienne est une représentation du Christ en Majesté, flanquée de celle des quatre "Vivants", qui sont le lion, le taureau, l’aigle et le jeune homme , tels que les décrivent les prophéties d'Ezéchiel et de l’Apocalypse, qui symbolisent aussi les quatre évangélistes oiu leurs propres Evangiles, nous en avons parlé ailleurs : voir Evangiles de Gundohinus. Cela ne suffit pas cependant à les identifier dans les miniatures, tant leur image y est peu fidèle à la réalité. Jetez un coup d'oeil au Codex Amiatinus, un peu plus bas, par exemple : Si, avec son allure de pingouin, Matthieu est reconnaissable parce que le seul à visage humain, si Jean est d'évidence un oiseau, qui osera dire que Marc (en bas à gauche) est un lion dans la force de l'âge et Luc (à sa droite), un taureau respectable ?

" C'est l'une des premières iconographies dogmatiques élaborées en Occident après la paix de l'Église en 313. Cette représentation, destinée à devenir centrale au Moyen Âge, traduit une vision de l'Église terrestre à travers son modèle céleste. Dans l'Italie de l'Antiquité tardive, dans les royaumes mérovingiens, puis dans l'Empire carolingien, la « Maiestas Domini » donne forme aux conceptions ecclésiales qui s'élaborent dans la pensée dogmatique, institutionnelle et parfois politique du contexte historique où elle se déploie. En abordant tous les types de support artistique [décor monumental, manuscrits, orfèvrerie], cet ouvrage met en lumière la variété des occurrences et des mises en oeuvres de cette iconographie, dans une période de cinq siècles [Ve-IXe siècle], abordant ainsi tant la question de ses origines intellectuelle et formelle dans l'Antiquité chrétienne, que ses premiers développements médiévaux."

extrait de :
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=6882

 1. -  .-2.--

 3.--



-4.

 -

5. -

 

6. -

 -
 
7.-

 

8.-

 

9.-

 

1. Codex Amiatinus, VIIe s.
 
2. Linteau du portail de l'ancienne abbatiale Saint-Génis des Fontaines, Pyrénées-Orientales (66), Languedoc - Roussillon.
 
3. Antependium* en marbre de l'autel dit de Ratchis (parfois de Pemmo), oeuvre lombarde de 734/749,
Italie, San Martino de Cividale del Friuli (du Frioul), Museo Cristiano

* antependium : parure, décor qui ornait le devant d'un autel.

4. Moralia in Job de Grégoire le Grand, Madrid, Biblioteca Nacional, Codex 80, monastère de Valerànica ? Vers 945, fol. 2r, 48.8 x 33.7 cm.
 
5. Codex Emilianense, 964
 
6. Codex Vigilanus (Códice Vigilano en esp.) Escurial, Ms. lat. d.1.2, Réalisé au Monastère San Martín de Albelda par le moine Vigile (Vigila, Vigilanus), entre 974/976, puis conservé au Monastère de l'Escurial situé dans la ville de San Lorenzo de El Escorial à une quarantaine de km au nord ouest de Madrid. C'est ce manuscrit qui contiendrait le premier témoignage de la connaissance occidentale des chiffres arabes (à l'exception du zéro).
 
7. Beatus de Gérone, v. 975, f.2r
 
8. Béatus de Turin, 1100-1125.
 
9. Béatus de La Huelgas (Morgan II , 1220), f.2r
 

     

-----