ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
 
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ABEILLE

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ANATOMIE

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-----ABDOMEN---- -
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( III )

 


ABDOMEN ( I )

INTRODUCTION
LES STRUCTURES CIRIERES
L'APPAREIL VULNERANT
LE VENIN
LA GLANDE DE KOSCHEVNIKOV
LA GLANDE DE DUFOUR

 
ABDOMEN ( II )

LA GLANDE DE NASANOV
L'APPAREIL REPRODUCTEUR MÂLE
 
 

ABDOMEN ( III )

L'APPAREIL REPRODUCTEUR DE LA REINE
 
 

 L'APPAREIL -REPRODUCTEUR- FEMELLE


     
 Schéma de l'appareil reproducteur de la Reine Apis mellifera, pour indiquer son volume important dans l'abdomen, avec glande de Dufour, ovaire, oviducte, spermathèque.  Schéma de l'appareil reproducteur et de l'appareil vulnérant de la Reine Apis mellifera (basé sur : Snodgrass, 1956)  Schéma de l'abdomen d'une reine vierge
     
     
 Schéma de la chambre de l'aiguillon d'une reine préparée à l'insémination artificielle.    

 
INTRODUCTION
 

 
Chez les abeilles, l'appareil reproducteur des femelles comportent une paire d'ovaires de type méroïstique polytrophe, ce qui indique que des cellules vitellines (contenant le vitellus, voir plus bas) sont intercalées par groupes entre les ovules. Chez les abeilles sociales comme Apis mellifera, cependant, le développement de la gonade femelle ou ovaire de l'ouvrière (stérile ou partiellement stérile), n'est pas du tout celui de la Reine, qui est seule féconde. La différentiation des deux castes s'opère à l'état larvaire, par le nourrissage distinct des larves, qui entraîne l'atrophie des ovaires des ouvrières (Zander & Becker, 1925; Oertel, 1930; Lotmar, 1945; Kuwabara, 1947), par la mort des progressives des cellules entre le 4e et le 5e instar. Nous avons décrit ailleurs les processus métaboliques de cette différentiation, dont l'hormone juvénile et les ecdystéroïdes sont les principaux agents : voir COMPLEXE RETRO-CEREBRAL. Cependant, en l'absence de Reine (colonie orpheline) ou dans le cas d'une surpopulation de la colonie, les ouvrières Apis mellifera peuvent développer leurs ovaires (Groot et Voogd, 1954).

La situation se complique chez les abeilles sans dard, les Mélipones (Meliponinae), où les ouvrières de certaines espèces développent leurs ovaires, produisent des oocytes, même quand la Reine occupe sa place (Sakagami et al.1963), alors que d'autres espèces du même groupe (ex. Leurotrigona muelleri) sont soumises aux mêmes règles ques chez Apis Mellifera et que d'autres encore (Frieseomelitta silvestri et Duckeola ghiliani) ne développent aucun ovaire (Sakagami et al., 1963; Sakagami et Zucchi, 1968; Terada, 1974; Camillo-Atique, 1977; Staurengo da Cunha et al., 1989; Zucchi, 1993).

 
L'OOGENESE
 

 
Les ovaires des ouvrières sont constitués d'un nombre différent d'ovarioles selon les espèces de 2 à 12, 4 chez Meliponae et un maximum de 10 chez l'ouvrière Apis mellifera, quand sa Reine en dispose de 150 à 180 (Oertel, 1930; Snodgrass, 1956; Chaud-Netto & Bueno, 1979; Morini & Bueno, 1995). Ces ovarioles sont des tubes, ou tubules où démarre l'oogenèse, la formation de l'oeuf ou ovule, qui commence de se développer dès le stade larvaire. Cette oogenèse commence en avant du tube dans des cellules germinatives, les oogonies ou ovogonies primaires, et des cellules somatiques issues du mésoderme, qui forment une capsule de cellules aplaties autour de l'ovaire. Pendant cette période, les ovarioles seront recouverts de deux membranes, qui disparaîtront à la fin de la pupation, la membrane péritonéale, à l'extérieur, et une plus interne, la tunique.

   Ovogenèse chez la reine et l'ouvrière Apis mellifera, avec : appareil de Golgi, capsule ovarienne, cellules somatiques, membrane péritonéale, mitochondries, nucleus (noyau), ovariole, tissu interstitiel, tunique propre, vacuole.

 
Les cellules germinatives (formant le germarium) sont connectées entre elles par des ponts intercellulaires dits cytoplasmiques (en anglais, ring canals) car créés par des renforcements cytosquelettiques (actine, surtout) dans la membrane cytoplasmique. Avec les cytoblastes (noyaux, nuclei), elles bourgeonnent vers la partie filamenteuse de l'ovariole et glissent en se différenciant en deux parties : les oocytes (ou ovocytes), d'une part, cellules folliculaires et sexuelles de l'oeuf, et les cellules nutritives (vitellocytes, cellules du vitellus) d'autre part, qui apporteront au protoplasme de l'oeuf ses éléments nourriciers. Elles forment d'abord un prévitellarium, où se superposent des ovocytes primaires, sans vitellus, puis le vitellarium lui-même. L'oeuf arrive alors à maturité avec un noyau reproducteur, des réserves nutritives et une enveloppe appelée chorion (du grec khorion, membrane), percée à l'apex d'un orifice appelé micropyle, par lequel pénètrera le spermatozoïde.

Dans les ovarioles d'une reine nouvelle (0 jour) d'Apis mellifera, on distingue seulement deux, voir trois régions différenciées : un germarium proximal (proche du point de fixation, d'origine) et court, un filament très long, distal ou terminal (loin de l'origine, du point de fixation) et un pédicelle basal. L'ovariole est ceint d'un filet de trachéoles.
 
Les ovarioles des reines prêtes à pondre (6 à 8 jours, 5e jour à l'état naturel) ont un ou deux follicules ovariens qu'on nomme vitellarium, avec vitellogenèse seulement après la fécondation. Les cystoblastes se divisent pour former des cystes, eux- mêmes formé de cystocystes, dont un seul devient l'ovocyte, les autres constituant les cellules nourricières, toutes ces cellules subissant une méiose, complète seulement chez l'ovocyte. Ajoutons que ce dernier est relié aux cellules nourricières par des ponts cytoplasmiques.

Chez les reines vierges âgées de 12 à 16 jours, on observe dans les ovaires une vacuolisation des cellules, un éclatement et une dégénérescence des cystes avec une réduction de la taille des nuclei marquée par une pycnose (picnose, picnosis, du grec puknôsis, condensation), qui est une sorte de lésion nucléaire, se traduisant par une condensation de la chromatine du noyau de la cellule. Si la Reine ne pond pas au bout de cette période, c'est toute la structure des ovarioles qui s'en trouve affectée


 
sources :

- http://www.scielo.br/pdf/bjb/v63n1/a16v63n1.pdf (ovaire)
- http://www.cnda.asso.fr/cndainfos7.pdf (ovaires, reine non pondeuse)
- http://209.85.129.104/search?q=cache:R_mTtxLa4-QJ:zulu.fmrp.usp.br/beelab/manual_
SOP/beelab/publicacao/tanaka_etal2004+ovariole+germarium+bee&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=12 (oogenèse)
- http://209.85.129.104/search?q=cache:BsFnXkuNIDsJ:www.scielo.br/scielo.php%3Fscript%3Dsci_
arttext%26pid%3DS1519-69842002000400012%26lng%3Des%26nrm%3Diso+nuclei+germarium+bee&hl
=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=1 (ovaires, accouplement)

 


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