ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE
 

-ABEILLE

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LES ABEILLES ET LES HOMMES

croyances,
savoirs
et
apiculture

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----APICULTURE TRADITIONNELLE----
et PATRIMOINE---

EUROPE DE L'EST
EUROPE DU NORD (3)
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RUCHES ET RUCHERS
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LES RUCHES DÉCORÉES

Ruche décorée en forme de guérite (la sentinelle étant le corps de la ruche), musée Prokopovych, Kiev (Kyiv), Ukraine.


L'est de Europe est la région du monde où se sont développés des traditions de ruches ornementales. Nous avons déjà évoqué les débuts historiques des ruches slovènes, aux frontons décorés, les kranjics (voir HISTOIRE DE L'APICULTURE MODERNE et MENTALITÉS, XVIIIe siècle (2)), mais les allemands, les polonais, les ukrainiens, les lithuaniens, entre autres, en faisaient de véritables sculptures.

XVIIIe siè
 

  RUCHES DÉCORÉES

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Ruches en bois, sculptées (en particulier anthropomorphiques et zoomorphiques) et décorées.

1 et 2 .--Musée apicole en plein air de Swarzędz, Pologne.
1. -r
De gauche à droite, personnage juif, chouette, paysan,ours et prêtre orthodoxe.
2. -r De gauche à droite, personnage féminin, chevalier, maisons et église.
 
3. -r Lithuanie, Musée d'apiculture ancienne, Sripeikiai (territoire du parc national d'Aukstaitija), Région d'Ignalina.
 
4 à 11. KRANJICS de SLOVÉNIE :
 
4. -rLes Rois Mages ("Poklon treh kraljev", hommage des trois rois), 1797.
5. -Scène de funérailles de chasseurs, représentés par des animaux.
6. -Illustration du Congrès réuni à Vienne de la "Sainte Alliance", signée le 26 septembre 1815 à Paris par vainqueurs de Napoléon, le tsar de Russie Alexandre 1er, l'empereur d'Autriche François 1er et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume 1er , à laquelle l'Angleterre puis la France de Louis XVIII (1818) se joigneront.
7. Lutte pour un pantalon, 1843 (disputes amoureuses à propos d'un homme ?)
8. Saint Isidore en prière.
9. Le retour de Genoveva von Brabant (Geneviève de Brabant), 1869
 
     
    "La légende raconte que Siegfried, palatin de Simmorse au pays de Trèves, ayant épousé Geneviève, fille du duc de Brabant, dut quitter sa femme presque au lendemain de son mariage, pour aller rejoindre l'armée de Charles-Martel en marche contre les Sarrasins. Geneviève était enceinte, mais ne s'en doutait pas encore au moment de la séparation. Siegfried avait chargé son intendant, Golo, de veiller sur la princesse. Or, le pervers s'éprit de la femme de son maître. N'ayant pas réussi à la détourner de ses devoirs, il la prit en haine et, quand elle eut mis au monde un fils, il se rendit auprès de Siegfried et accusa Geneviève d'adultère. Le palatin ordonna à son infidèle serviteur de faire mourir sa femme. La princesse et son enfant furent conduits dans une forêt sauvage. Mais les bourreaux, pris de pitié, se contentèrent d'abandonner les malheureux à leur sort. Geneviève trouva un abri dans une caverne, vécut de fruits et de racines et parvint à apprivoiser une biche dont le lait nourrit son enfant. Plusieurs années se passèrent ainsi, quand, un jour, Siegfried étant à la chasse poursuivit la biche familière jusqu'à la caverne où se trouvait Geneviève. Il reconnut sa femme, qui lui prouva son innocence et rentra triomphante à la cour. Golo fut écartelé. Mais la princesse, dont la santé était minée par les privations, mourut peu de temps après; elle fut inhumée prés de Niedermendig, dans une chapelle qui est aujourd'hui encore un lieu de pèlerinage.
     
    Voilà la légende. Quelle part de vérité contient-elle? Il est impossible de le dire. Le premier texte qui en fasse mention est probablement celui de Matthias Emich, qui vivait au couvent des carmes de Boppard vers 1472. Freher croit qu'elle existait déjà vers 754. On a signalé une certaine analogie. assez vague, du reste, entre l'histoire de Geneviève et celle de la duchesse Hirlanda de Bretagne, rapportée par le Breton Cerisiers. Quoi qu'il en soit, cette touchante tradition s'est conservée intacte quant au fond, mais avec, des détails très variés, suivant les pays. La poésie s'en est emparée et elle est devenue populaire dans toute l'Europe. Elle a fait éclore des romans, comme ceux de Dupatel (1805) et Dubois (Paris, 1810); des pièces de théâtre comme celles de Blessebois, La Chaussée, Cécile en France; de Tieck et de Raupach en Allemagne, et inspiré de nombreux artistes. La belle estampe Geneviève de Brabant,. gravée à Paris en 1789 par Legrand, est surtout célèbre. (E. H.)."

    extrait de : http://www.cosmovisions.com/textGenevieveBrabant.htm

    Ajoutons à cela l'opéra de Jacques Offenbach, Geneviève de Brabant, opéra bouffe créé en 1859 au théâtre des Bouffes-Parisiens
    sur un livret de Jaime fils et Etienne Tréfeu (2 actes et 7 tableaux) puis revu en 1867, avec un livret d'Hector Crémieux et le même Tréfeu (3 actes et 9 tableaux), créé au théâtre des Menus-Plaisirs et revisité en 1875 par le compositeur et les librettistes précédents sous forme d'opéra-féérie, créé au théâtre de la Gaîté.

10. Saint Georges et saint Martin, 1879
11. Sainte Marie de Ljubno, 1869. Selon la légende, un maçon de Ljubno (Slovénie) aurait frappé dans l'église du village une statue de Marie avec son marteau, qui aurait ensuite saigné.
 
12. Allemagne, Zeidlermuseum de Nuremberg (Nürnberg), ruche en bois du XIXe siècle en forme d'ours dressé (2 m de haut) dont la gueule correspond traditionnellement au trou d'envol des abeilles.
13 et 14. Allemagne, Bienenmuseum (Musée de l'Abeille) de Weimar.
- Ruches (Bienenkörbe) classiques en vannerie appelées Strohkörben (litt. ruches en paille) ou Stülper, dont les régions (arrondissements) de Lüneburg et de Stade, en Basse Saxe, s'étaient fait la spécialité et qui ont donné leurs noms à des ruches en paille : Lüneburger Stülper, Stader Stülper, recouvertes ensuite de terreau et d'excréments pour la protéger davantage.
- Enfumoirs
- Ruches sculptées (aussi image 14, appelées Figurenbeute, Figurenkörbe, Figurenstöcke) du XIXe siècle, dont la figure de soldat est souvent représentée.
Fabrication de ruches en vannerie appelées "Lüneburger stülper" par les élèves de l'école d'apiculture (Imkerschule) de Suderburg. Début du XIXe siècle. Remarquez la mixité des élèves.
15-17 Allemagne, ruche d'exorcisme, de facture traditionnelle, en vannerie recouverte d'une sorte de pourget, à laquelle on a rajouté un masque au regard qui se veut effrayant pour visant à éloigner le "mauvais oeil" (Bösen Blick), qui menace parfois les abeilles de manière inexplicable. Cette tradition est originaire de Basse-Saxe, vers le XVIe siècle. Ces ruches sont appelées : Bannkörbe (panier empoisonné), Immenwächter (gardien des abeilles), Immenkönige (rois des abeilles) ou encore Neidköpfe (têtes envieuses).
 
15. ruche du XIXe siècle.
16. Immenwächter.
17. Bannkörbe, Bienenmuseum de Duisburg (BIMU DU), Allemagne.

 

sources

 
- http://foto.onet.pl/6ju3z,eooy03o3mpmw,u.html (Swarzedz)
- http://www.miesteliai.lt/miestas/stripeikiai/galerija.html (ruches lithuanie)
- http://www.slovenia.info/en/pohodnistvo/Bav%C5%A1ica-B5b.htm?pohodnistvo=739&lng=2 (Bavšica)
- http://www.mobisux.com/album/showfull.php?photo=23989 (slovénie)
- http://www.thezaurus.com/?/webzine/beehive_panels/
- http://www.honighaeuschen.de/index.php?id=108 (kranjic 7 et ss)
- http://web.bf.uni-lj.si/jbozic/muzej/koncnice.html (rois mages, chasseurs)
- http://community.webshots.com/photo/fullsize/2610942850047268229rYcSSX (ruche prokopovich)
- http://www.pewro.de/baerenwelt/modules.php?name=Sections&artid=38 (ruche ours)
- http://www.imkerweimar.de/imkerverein/index.php/der-imkerverein-weimar/historie (weimar)
- http://www.suderburg-damals.de/html/imkerschule.html (élèves apiculteurs)
- http://farm3.static.flickr.com/2203/1569306591_71a11816b9.jpg?v=0 (immenwächter)

 

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