ENCYCLOPEDIE -DE--LA--LANGUE -FRANCAISE



----ABDELAVI ----- ---ABDICATION-

 L'empereur Napoleon Ier (1769-1821) par Paul Delaroche (1797-1856) "Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814", tableau de 1845 appelé parfois "abdication de Napoléon"
huile sur toile, 180,5 x 137,5 cm, Leipzig, Museum der bildenden Künste

source photo : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/DelarocheNapoleon.jpg


. Abdelavi . N.m. dérivé de l'arabe abd al-lá:wi, désignant une espèce de melon égyptien, un melon chevelu de type cucumis melo, le melo Aegyptius de Tournefort, Joseph Pitton de ( Josephi Pitton, 1656-1708).

. Abdicataire . N.m. et adj. (1848), étymologie : voir entrée suivante. Se dit de quelqu'un qui a abdiqué, qui a renoncé à une fonction ou à un pouvoir.

. Abdication . N.f. Du latin ab, préfixe de séparation, d'éloig

ement et dicare (abdicatio, abdicationis, prov. abdicacioun) : déclarer, proclamer.
Le sens figuré est apparu avant le sens propre, vers 1406, dans le sens d'un renoncement à quelque chose : sentiment, valeur, chose, etc... Le sens propre (vers 1584) se traduit par la renonciation, par une volonté propre ou soumise, d'une dignité, d'une charge, d'un pouvoir suprême (commandement, royauté, etc...). Il eut dans le passé diverses acceptions révolues aujourd'hui. De 1605 au XVIIIe siècle, il fut aussi utilisé pour signifier la privation des droits de succession d'un fils qu'un père considérait indigne (il pouvait à tout moment revenir sur sa décision) : cette abdication était appelée exhérédation. Bien avant, dans le droit romain, on pouvait abdiquer de ses droits de citoyen et, dans une abdication totale, devenir esclave, dit-on... Dans cet ordre d'idée, Rousseau lui-même abdiqua de ses droits de citoyen de Genève.
 

Grande Encyclopédie Universelle de Berthelot, vers 1885-1902, article ABDICATION ---:
 

 

" I. --Acte par lequel les magistrats romains déposaient leurs pouvoirs, soit à l'expiration de leur mandat, soit avant cette échéance. Elle consistait en une déclaration faite devant le peuple assemblé, déclaration par laquelle le magistrat affirmait avec serment n'avoir rien fait de contraire aux lois. En théorie, l'abdication était toujours réputée volontaire, et il n'existait aucun moyen légal d'y contraindre les détenteurs du pouvoir, mais un magistrat qui s'y serait refusé dans les cas prévus par la coutume se fût rendu coupable de forfaiture. On chercha cependant à combler cette lacune de la constitution, et l'on considérait en général comme possible la destitution d'un magistrat (abrogatio magistratus) par une loi spéciale. On citait à l'appui de cette doctrine un fait difficile à vérifier, la destitution de Tarquin Collatin en 509; mais, l'action législative ne pouvant être mise en mouvement que par un magistrat, il fallait, pour destituer un consul, par exemple, que son collègue prit l'initiative de cette mesure. Or, c'était là une sorte de sacrilège qui, même approuvé par les hommes, eût été puni par les dieux. On croyait généralement qu'un magistrat qui ferait destituer son collègue mourrait avant la fin de l'année. L'exemple de T. Gracchus, qui fit déposer, en 133, son collègue, le tribun de la plèbe Al. Octavius, était bien fait pour accréditer cette crainte superstitieuse. C'est seulement sous la dictature de César et des triumvirs qu'on trouve la destitution employée couramment (en 45 et en 43) comme moyen de briser la résistance des magistrats récalcitrants. On peut dire que, sous le régime républicain, les magistrats ne quittaient le pouvoir que par abdication volontaire, laquelle était pour eux avant tout une obligation de conscience. L'abdication anticipée était obligatoire pour les magistrats dont l'élection était entachée d'un vice de forme (vitio creati), et pour le censeur dont le collègue venait à décéder. L'abdication du dictateur entrainait de droit celle de son lieutenant, le maître de la cavalerie. Sous l'empire, le recrutement des magistratures, charges simplement onéreuses, devient difficile, et l'on se préoccupe plutôt de chercher des candidats que de prévenir les refus d'abdication. Quant au prince, il a le pouvoir à vie, et la question ne se pose pas pour lui. Auguste parla à plusieurs reprises de se démettre; mais Dioclétien fut le premier et le seul empereur romain qui ait abdiqué.

II. --L'abdication est aussi d'une façon générale l'acte par lequel on renonce volontairement à une dignité, àune qualité, à un titre dont on est revêtu, et principalement à l'autorité souveraine. L'abdication est donc une forme ou plutôt une variété de la démission, mais elle s'applique d'une façon plus particulière à l'abandon d'une situation plus élevée. En principe et en théorie, elle doit être volontaire, mais il n'en est pas toujours ainsi, bien au contraire, et l'histoire prouve qu'elle est fréquemment une sorte de déguisement que les souverains donnent
à leur chute, soit pour éviter des désordres plus graves dont ils auraient eux mêmes plus directement à souffrir, soit pour prévenir le renversement de leur dynastie. L'abdication peut être partielle, comme celle de Vladislas III, roi de Bohême; conditionnelle, comme celle de Napoléon ler qui abdiqua en faveur de son fils ; absolue, comme celle d'Amédée, roi d'Espagne ; elle peut enfin, comme celle de don Carlos, en 1844, s'appliquer non pas à des droits que l'on exerce, mais seulement à des droits que l'on revendique. Les nombreux exemples que nous citons permettront d'ailleurs de mieux apprécier ces différences et feront connaître les abdications les plus importantes.


La légende de Lycurgue rapporte qu'il abdiqua la régence sous le règne de son neveu Charilaos, roi de Sparte, qu'on l'accusait de vouloir faire périr; il se disculpa de la sorte et devint ensuite le législateur de son pays. En 458 et en 438 av. J. C. , Cincinnatus abdiqua la dictature, après avoir vaincu les ennemis de Rome. En 281 av. J. C., Ptolémée Ier Soter, roi d'Egypte, abdiqua en faveur de son fils Ptolémée Philadelphe. En 80 av. J. C., Sylla, dégoûté du pouvoir, abdiqua la dictature. En 69 de l'ère chrétienne, l'empereur romain Vitellius, vaincu après huit mois de règne, proposa vainement d'abdiquer ; il fut massacré et jeté dans le Tibre. En 305, Dioclétien, malade, abdiqua l'empire romain et se retira dans son palais de Salone ; il fut suivi par son collègue Maximien.
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Manuscrit français du 1er quart du XVe siècle,
BNF français 226
à gauche, Abdication de Dioclétien, folio 220.
à droite, Abdication de Maximien, folio 221.

source : http://www.bnf.fr

En 382, saint Grégoire de Naziance renonça à l'archevêché de Constantinople. En 717, l'empereur grec Théodore III, proclamé malgré lui, abdiqua et fut remplacé par Léon l'Isaurien. En 945, Hugues de Provence, roi d'Italie, vaincu par Bérenger d'Ivrée, abdiqua en faveur de son fils Lothaire. En 1040, le Romain Gratien, pape sous le nom de Grégoire VI, abdiqua, après avoir été déclaré simoniaque au concile de Sutri. Le pape Benoit IX abdiqua une première fois en 1045 ; il reprit le pouvoir à la mort de Clément II en 1047 et abdiqua de nouveau et définitivement l'année suivante. En 1057, l'empereur grec Michel VI Stratiotique fut contraint d'abdiquer en faveur d'Isaac Ier Comnène qui, lui même, abdiqua volontairement en 1059, en faveur de Constantin XI Ducas. En 1059 l'antipape Benoît X abdiqua au bout de dix mois de règne. [1072, Abdication de Gosanjo et l'intronisation de son fils Shirakawa, Japon, NDE] En 1078, l'empereur grec Michel VII Parapinace dut, après plusieurs révoltes du peuple, abandonner le trône à Nicéphore III Botoniate, qui fut forcé d'abdiquer en 1081. En 1124 l'antipape Célestin, opposé à Honorius II, se désista au bout de vingt quatre heures. [1126, abdication de Huizong, empereur chinois de la dynastie Song, NDE] En 1134 le roi Etienne II de Hongrie, vaincu par l'empereur Jean Comnène, abdiqua pour entrer dans un monastère. En 1137, le roi Ramire II d'Aragon abdiqua en faveur de sa fille Pétronille. Guy de Lusignan, après avoir été vaincu par Saladin à la bataille de Tibériade, renonça en 1191 au royaume de Jérusalem en faveur de Richard Coeur de Lion qui lui céda en échange l'île de Chypre. En 1198, Vladislas III, roi de Bohême, abdiqua au bout de cinq mois en faveur de son frère Przémisl Ottocar, et ne garda que la Moravie. En 1294, le pape Célestin V abdiqua au bout de cinq mois. [ Henri Bolingbroke revient d'exil à la tête d'une armée et contraint son cousin, le roi Richard II d'Angleterre, à remettre son abdication au Parlement le 29 septembre 1399, avant de l'interner à la Tour de Londres.
Abdication de Richard II d'Angleterre (en faveur de Henri de Lancastre (Henri IV)), Jean Froissart, Chroniques, Belgique (Bruges), XVe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 2646, fol. 328v.
(voir détail)
source : http://expositions.bnf.fr/fouquet/grand/f568.htm
http://classes.bnf.fr/phebus/grands/96.htm
NDE]

Le Vénitien Ange Corrario, nommé pape en 1406, sous le nom de Grégoire XII, à condition de renoncer au pontificat lorsqu'on aurait obtenu la renonciation de l'antipape d'Avignon Benoît XIII, adressa seulement en 1415 son abdication au concile de Constance. l.e Napolitain Balthasar Cossa, irrégulièrement nommé pape sous le nom de Jean XXIII, fut contraint d'abdiquer en 1415 en faveur de Martin V. Le sultan Amurat Il abdiqua à différentes reprises pendant son règne qui dura de 1422 à 1451, mais les défaites des Ottomans, vaincus par Jean Hunyadi et Scanderbeg, l'obligèrent chaque fois à reprendre le pouvoir. Gilles Munoz, chanoine de Barcelone, antipape sous le nom de Clément VIII dut 1429 abandonner ses prétentions. En 1470, Frédéric II, électeur de Brandebourg, abdiqua en faveur de son frère Albert l'Achille.

 

    Abdication de Inca Túpac Yupanqui (v. 1471-1493), dessin extrait de Historia General del Perú, Origen y Descendencia de los Incas (1611-1613), de Fray Martín de Murúa, (1525/35–1618).
    J. Paul Getty Museum, Los Angeles, USA.
     
    "Arrivé avant 1560 à Cuzco, ce frère de l'ordre de La Merced eut en charge diverses paroisses dans le Haut-Pérou, notamment à Puno et à Aymaraes, et y apprit le quechua et l'aymara pour mener à bien son travail évangélique. Il s'y disputa avec Guaman Poma de Ayala, qui l'accusait d'être un curé abusif et dissolu et le représenta comme tel dans l'un des dessins de sa chronique.
    A partir de 1590, Murua se partagea entre Arequipa et Cuzco, où il s'établit en 1606 et rédigea sa version définitive de l' "Histoire Générale du Pérou" en s'inspirant beaucoup de Sarmiento de Gamboa; il l'acheva le 1er janvier 1613 à la Plata (Sucre), en rentrant en Espagne par le chemin de Buenos-Aires. Il mourut après mai 1616 et son manuscrit, qu'il n'avait pas réussi à faire publier, fut enfoui dans une bibliothèque de Salamanque. Volé par Joseph Bonaparte, pris par Wellington avec les bagages du roi, ce manuscrit fut retrouvé en 1951 dans une bibliothèque anglaise."
    http://www.smith.edu/vistas/vistas_web/images/gallery/precolumbian_lg/precol_abdication_lg.jpg

En 1495 Alphonse II, roi de Naples, abdiqua en faveur de son fils Ferdinand II. En 1555, l'empereur Charles Quint renonça volontairement au trône pour s'enfermer dans le monastère de Saint Just.
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1. Franz Hogenberg (1535-1590).
L'empereur Charles V proclame l'abdication de son pouvoir sur les Pays-Bas, remis à son fils.
Eau-forte, Bruxelles, Bibliothèque Royale Albert Ier, Cabinet des Estampes.

2. Abdication de Charles Quint.
Tapisserie de Charles Quint,vers1630.

Sources : http://images.easyart.com/imagecache/3/0/si-303517.jpg_maxdim-400_resize-yes.jpg (tapisserie)

En 1560, Gustave Ier Vasa, roi de Suède, abdiqua trois mois avant sa mort en faveur de son fils Eric XIV. Marie Stuart, reine d'Ecosse, chassée d'Edimbourg après l'assassinat de son mari Darnley, et après son mariage avec Bothwell, fut enfermée au château de Lochleven et forcée d'abdiquer en 1567 en faveur de son fils Jacques VI.
"The Forced Abdication of Mary, Queen of Scots" L'abdication forcée de Marie, reine d'Ecosse (1542- 1587), à Lochleven Castle (château), le 25 juillet 1567, par le peintre victorien Charles Lucy (1814, Norton Canon, Herefordshire - 1873, Hereford).

source photo : http://www.illusionsgallery.com/mary-scots-2-L.jpg

En 1575, Henri de Valois s'enfuit et abandonna le trône de Pologne pour venir, après la mort de son frère Charles IX, régner en France sous le nom d'Henri III. En 1649, le sultan Ibrahim fut contraint d'abdiquer et fut étranglé peu de temps après. En 1654, Christine, reine de Suède, ayant mécontenté ses sujets, abdiqua en faveur de son cousin Charles Gustave. En 1667, Casimir V, roi de Pologne, connu également sous le nom de Jean Casimir, descendit du trône après la mort de sa femme et se retira àl'abbaye de Saint Germain des Prés. La même année, Alphonse VI, roi de Portugal, fut forcé d'abdiquer. En 1703, le sultan Mustapha II dut céder la couronne à son frère Achmet III. Auguste II, électeur de Saxe, élu roi de Pologne, fut contraint d'abdiquer en 1706, par Charles XII, roi de Suède ; il redevint roi après la bataille de Pallava. En 1724, Philippe V, roi d'Espagne, abdiqua au profit de son fils Louis Ier et se retira avec sa femme à Saint Ildefonse, mais, son fils étant mort huit mois après, il remonta sur le trône. En 1730, Victor Amédée Il, duc de Savoie, devenu roi de Sicile après le traité d'Utrecht, titre qu'il échangea par le traité de Madrid contre celui de roi de Sardaigne, abdiqua en faveur de son fils Charles Emmanuel III. Stanislas Ier Leczinski, roi de Pologne, détrôné à la suite des revers de son allié Charles XII, renonça définitivement à sa couronne par le traité de Vienne en 1738 ; il garda néanmoins le titre de roi et reçut en dédommagement le duché de Lorraine à titre viager. Stanislas Il Poniatowski, roi de Pologne, fut contraint d'abdiquer en 1795 après la défaite de Kosciuszko, et de sanctionner le démembrement de son royaume. [1796, abdication Qianlong, empereur chinois de la dynastie Qing, NDE] En 1802, Charles Emmanuel IV, roi de Sardaigne , abdiqua en faveur de son frère Victor Emmanuel Ier et se retira dans un cloître. En 1808, Charles IV, roi d'Espagne, fut forcé d'abdiquer à Badajoz en faveur de son fils Ferdinand VU, qui dut abdiquer lui même à Bayonne entre les mains (le Napoléon Ier, mais qui remonta ensuite sur le trône. En 1810. Louis Bonaparte, roi de Hollande, abdiqua en faveur de son fils, en apprenant que des troupes françaises venaient occuper son royaume. Barnabé Louis Chiaramonte, pape sous le nom de Pie VII, prisonnier à Savone, puis à Fontainebleau, abdiqua en 1813 sa souveraineté temporelle, mais deux mois après il rétracta cette abdication. Le 11 avril 1814, Napoléon Ier, vaincu et découragé, abdiqua à Fontainebleau en échange de la petite souveraineté de l'île d'Elbe; revenu en France et battu àWaterloo, il abdiqua de nouveau le 22 juin 1815 en faveur de son fils Napoléon II qui ne régna point.
 
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1. Abdication de Napoléon à Fontainebleau 11 Avril 1814 .Lithographie au crayon.Anonyme.Paris, vers 1830
source :
http://www.polygraphicum.de/scan/NAPOLEON%20Abdication%20%e0%20Fontainebleau%

2. Médaille frappée à l'occasion de l'abdication de Napoléon de 1814
source :
http://blackwatch.napoleonicmedals.org/Empire/M0692.htm


 "La médaille apparut très vite à Napoléon comme un formidable instrument de propagande, au même titre que les bulletins de la Grande Armée, les arcs et les colonnes. Par décret du 21 juin 1806, après la campagne d’Austerlitz, l’Empereur ordonnait la composition d’une « Histoire métallique de Napoléon le Grand ». L’Institut de France en reçut la responsabilité et se mit au travail, vite supplanté par le directeur des Musées Napoléon, Vivant-Denon. Les graveurs en médailles ont noms : Andrieu, Brenet, Jaley, Jeuffroy, Droz, Gatteaux… Les origines sont diverses – Andrieu est un Bordelais né en 1763, Brenet, né en 1770, est parisien, quant à Droz, il est Suisse né en 1746 à La Chaux-de-Fonds – mais le moule est identique : gréco-romain. Denon y veille. Napoléon est le plus souvent costumé à l’antique et couronné de lauriers, ou
présenté en héros demi-nu, conduisant un char. Denon défend sur ce terrain, et spécialement dans celui de la médaille, l’allégorie mythologique. De Castor et Pollux pour évoquer l’amitié d’Alexandre et de Napoléon à Apollon et aux Muses pour exalter la musique, d’Achille, pour les combats, à Esculape pour la médecine, tout y passe. Jupiter et Minerve supplantent Dieu le père et la Vierge Marie, comme si le Concordat n’avait pas été signé. Denon veille aussi à ce que toutes les batailles soient évoquées : Ulm, Austerlitz, Iéna, Eylau, Friedland, Somo-Sierra, Essling, Wagram, La Moskowa, Lutsen… Mais les grands événements ne sont pas négligés, du Sacre au grand Sanhedrin, les individus ne sont pas oubliés, surtout les membres de la famille impériale. Les institutions ont aussi leur médaille…


Jean Tulard
Membre de l’Institut"

extrait de : http://www.monnaiedeparis.fr/exponapo/Catalogue.pdf


[1823, Abdication d'Agustín de Itúrbide, empereur du Mexique, NDE]. En 1824, Victor Emmanuel Ier, roi de Sardaigne, menacé d'une insurrection, abdiqua en faveur de son frère Charles Félix plutôt que d'accorder une constitution. Bolivar, après avoir délivré le Venezuela, le Pérou et les pays voisins de la domination espagnole, abdiqua la dictature en 1825. Le roi Charles X, chassé de Paris par la révolution qu'avaient soulevée les ordonnances, abdiqua, ainsi que le duc d'Angoulême, le 2 août 1830, en faveur du duc de Bordeaux qu'il proclama sous le nom d'Henri V, et qui ne régna point; il mourut en exil.

 

" Mon cousin,
Je suis trop profondément pénétré des maux qui affligent et qui pourrait menacer mes peuples pour n'avoir pas cherché un moyen de les prévenir. j'ai donc pris la résolution d'abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le duc de Bordeaux.
Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu.
Vous aurez, en votre qualité de lieutenant général du royaume, à faire proclamer l'avènement de Henri V à la couronne. Vous prendrez d'ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour régler les formes du nouveau gouvernement pendant la minorité du nouveau roi.
Vous communiquerez mes intentions au corps diplomtique et vous me ferez connaître le plus tôt possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu sous le nom de Henri V."

texte de l'abdication de Charles X,

extrait de : http://www.roi-president.com/bio/charles+X.html

 
Don Pedro Ier, empereur du Brésil, ayant été proclamé roi de Portugal en 1826, avait abdiqué immédiatement cette dernière couronne en faveur de sa fille dona Maria ; en 1831, après une guerre malheureuse, il fut obligé par une insurrection d'abandonner à son fils don Pedro II le trône du Brésil. En 1834, don Miguel, qui avait essayé de se substituer à dona Maria de Portugal, fut obligé de renoncer à ses prétentions par la capitulation d'Evora. Don Carlos, qui avait pris le titre de Charles V, roi d'Espagne, après la mort de Ferdinand VII, et qui avait soulevé une insurrection, fut contraint d'abdiquer ses prétentions en 1844. Le 24 février 1848, Louis Philippe, qui avait soulevé la Révolution par sa résistance à la loi électorale, abdiqua vainement en faveur de son petit fils le comte de Paris. La même année, le roi Louis Ier de Bavière et l'empereur Ferdinand I'r d'Autriche durent également abdiquer à la suite des troubles et du mécontentement qu'ils avaient soulevés dans leurs Etats. En 1849, Charles Albert, roi de Sardaigne, vaincu par les Autrichiens, abdiqua en faveur de son fils Victor Emmanuel Il. En 1859, Léopold 11, grand duc de Toscane, abdiqua vainement en faveur de son fils Ferdinand IV, qui ne régna point; ses Etats furent annexés par VictorEmmanuel après la campagne d'Italie. [1859, Abdication de l'empereur de Haïti, Faustin Soulouque, NDE] En 1861, Othon, roi de Grèce, dut fuir devant l'insurrection et abdiqua. En 1866, le prince Alexandre Jean Couza, souverain de la principauté moldo-valaque, qui est devenue depuis la Roumanie, fut surpris la nuit dans son palais par des conspirateurs et dut abdiquer. La reine d'Espagne Isabelle lI, chassée par la révolution de 1868, abdiqua en 1870 en faveur de son fils qui devint plus tard Alphonse XII.
Abdication de la reine Isabelle II d'Espagne, en 1870, après que la révolution du général Joan Prim, en 1868, l'a chassé d'Espagne.

source photo : http://www.hrionline.ac.uk/galdos/i/abdication.jpg

Le 14 février 1873, le roi d'Espagne Amédée, rebuté par les difficultés du pouvoir, abdiqua et se retira en Italie. Le 24 mai de la même année, M. Thiers, à la suite d'un ordre du jour de blâme voté contre sa politique par l'Assemblée nationale, abdiqua en donnant sa démission de président de la République française. Le 28 janvier 1879, le maréchal de Mac Mahon, dans le but d'éviter la mise en accusation des deux ministères qu'il avait choisis dans la période du 16 mai 1877, abdiqua en donnant sa démission de président de la République française. Le 26 juin de la même année, Isrnaïl Pacha, khédive d'Egypte, acculé par les difficultés financières et sollicité par les représentants des puissances européennes, abdiqua en faveur de son fils Tewfick Pacha, et se retira à Naples.

H. MARMONNIER."
 
1912 : Abdication de Pu Yi, dernier empereur de Chine (fin de la monarchie).
1913 : Abdication de Ménélik IIr, ras du Choa.
1917 : Abdication de Nicolas II de Russie (fin de la monarchie).
source : http://www.firstworldwar.com/source/graphics/nicholas_abdication.jpg

1918 : Abdication de Guillaume II d'Allemagne (fin de la monarchie).
1935 : Abdication de Prajadhipok (Rama VII, de son nom royal ), roi du Siam (aujourd'hui, la Thaïlande)
1936 : ----
Abdication d'Edouard VIII, par amour pour une roturière américaine, divorcée deux fois, Wallis Simpson. Le couple (ci-dessus en photo) n'aura pas d'enfants et vivra en exil à Paris.
1945 : Abdication de Bao Dai, dernier empereur de l'empire d'Annam, qui deviendra le Vietnam. Dans l'acte d'abdication, il indique que " mieux vaut être citoyen d'un pays indépendant que d'être roi d'un pays esclave. "
1952 : Abdication du roi Farouk Ier d'Egypte.
1953 : Abdication du roi Fouad II d'Égypte (fin de la monarchie).
1980 :
Abdication de la reine des Pays-Bas, Juliana, à l'anniversaire de ses 71 ans, le 30 avril 1980, en faveur de sa fille Beatrix (Béatrice) Armgard Wilhelmina, 42 ans, princesse d'Orange-Nassau.

source : http://www.radionetherlands.nl/currentaffairs/region/netherlands/ned050427

 
2000 : Abdication de S.A.R. (Son Altesse Royale) le Grand-Duc Jean de Luxembourg, en faveur de son fils, S.A.R. le Grand-Duc Héritier Henri.

http://www.gouvernement.lu/pictures/shared/photos/dossier/chregne/telecharg/abdic1.jpeg

2004 : Abdication du roi Norodom Sihanouk, roi du Cambodge.
 

 
LITTERATURE
 

- Les Éleuthéromanes ou Abdication d’un roi de la fève dans Poésies Diverses de Denis Diderot (rédigé en 1772, publié en 1796) : page 1, 2, 3
- ABDICATION, poème de Sully Prudhomme
- ABDICATION, pièce de théâtre américaine de Ruth Wolff
 

SCULPTURE----------

- ABDICATION, buste en argile de Laurent Lecadet
 
source : http://www.chez.com/bfcsculptures/plandusite.html

 
 
SOURCES

 

Grande Encyclopédie Universelle de Berthelot, vers 1885-1902, article ABDICATION ---:
     
http://www.arikah.net/encyclopedie-francaise/Bao_Dai#L.27abdication
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdication
http://fr.wikipedia.org/wiki/B%E1%BA%A3o_%C4%90%E1%BA%A1i
 

     

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